Textes des ateliers : Printemps des poètes 2010

COULEUR FEMME

Sur la fin de sa vie, par les ans satinée,

Elle se tient légèrement courbée,

Dans la douceur de son visage ridé,

Ses yeux noirs, habillement maquillés,

pétillent comme un champagne bien chambré

Ses joues rosies, tendrement plissées,

Rappellent, avec vigueur, toute sa féminité

Et ses lèvres, délicatement ourlées,

laissent couler une mélodie du passé

Une onde de couleur raffinée, un subtil parfum musqué,

Attirent les regards étonnés vers ce vieux corps fatigué

Qui, malgré toutes ces longues années animées,

Garde, avec splendeur, une si belle douceur ambrée,

Distillant discrètement alentour tant d’amour amusé

Pourtant,

Pourrais-tu trouver tant de beauté aux femmes,

Blanches, Noires, Jaunes, de toutes les couleurs,

D’aujourd’hui et d’hier, unies par les âmes,

Sans que jamais n’ait coulé une seule larme de douleur ?…

Brigitte Barbier, lauréate du concours de poésie organisé par la librairie Charlemagne à Fréjus

*****

COULEUR FEMME

Du plus profond du cœur

Du plus profond de l’âme

Du plus profond du corps

Couleur femme encore et encore

Au singulier ou au pluriel

Parcours qui tient de l’éternel

Les chemins empruntés

Mènent à l’évolution

Tant souhaitée

Les larmes et les joies

Souvent mêlées

Inspire expire respire

Quelle couleur choisir

Pleurs

Les siens

qui les accueillent

Ceux de l’enfant

Elle les recueille

Peurs

Enfouies ou révélées

Jamais le bon moment

Amené

Bonheur

A portée de main ou de baiser

Fleur

Cueillie avec délicatesse

Décuple la tendresse

Cœur

Crie son nom en écho à l’infini

Femme femme femme

Maintenant et ici

© isabelle bonciolini
Lauréate du concours de poésies organisé par la librairie Charlemagne à Fréjus

*****

Couleur Femme

La femme est à la fois couleur et lumière

Rose, comme la plus belle des fleurs

Qu’elle adore et sublime

Blanche, comme la perle des colliers

Dont elle aime se parer

Comme les perles de rosée

A l’aube de la journée

Bleu, comme ses yeux clairs

Qui illuminent son visage

Doré, comme l’éclair de son sourire

Dédié à l’enfant chéri, à l’homme aimé

Brun pour ses cheveux

Qui tombe en cascade sur ses épaules frêles

Mais, qui, au crépuscule de sa vie

Gris argenté se teinteront

A travers ces couleurs passe notre existence

Restent gravées, à jamais, en chacun de nous

La mère, la grand’mère,

Lumières de notre enfance

Guides de notre adolescence

Puis pour l’homme

La compagne, l’épouse

Et la lumière de sa vieillesse

Nos yeux s’ouvrent

Puis se ferment

Sous le reflet créateur et protecteur de la femme.

© Marie-Thérèse Martinon, Lauréate du concours de poésies organisé par la librairie Charlemagne à Fréjus

Couleurs Femmes… 
…à vos pinceaux !

Couleurs,parfums, tout est histoire de goûts…de vision, de sens,de choix. Les femmes en voient-elles de toutes les couleurs ? Où y a t-il une couleur précise (propre) à chaque femme ? Propre à chacun de nous ! Le monde des couleurs, le monde où nous grandissons, chacun dans notre couleur, couleur de peau, couleur de l’âme, couleur d’humeurs, couleur que nous dégageons, image colorée qui émane de nous, que nous suggérons ou qui est perçue à notre insu, telles des ondes qui ondulent autour de nous, senties, ressenties, effluves, comme un parfum,que l’on respire, qui s’infiltre en nous, nous touche et marque son empreinte sous forme d’images ou de mots…dits ou non dits, qui laissent un souvenir, une trace, un rythme , un sens, que l’on va classer dans notre immense , insoupçonnable bibliothèque, cervicale, servies calées, rangées, enfouies, pour un jour être ressorties, triées, reclassées, déclassées, mises en avant, refoulées, et qui c’est quoi d’autre…suivant nos intuitions et les leurs. Les femmes envoient-elles toutes sortes de couleurs ,de part leur multiples activités, rôles à tenir… Lient-elles les nations, les peuples, de couleurs, entre eux, de part leur rôle de mères…intuitives, expansives, pensives, sensibles… Sensibilités différentes, déférentes, réunies sur une même terre, une même mer, cohabitent, se lient pour en fabriquer encore une multitude, qui se mélangeront à leur tour, à l’infini, et dégageront un arc en ciel de lumières, dans je l’espère un ciel bleu sans nuages, pour le devenir de merveilleuses autres couleurs qui inonderont en un feu d’artifice explosif de calme, comme toutes ces femmes patientes qui tissent (tissent) et retissent encore comme la Métis, faisant tomber les armes,retenant les larmes, en de belles âmes multicolores et rayonnantes de vie, d’espoir et de devenir sur notre univers, pour repeindre au mieux un monde meilleur ? Mais, ce monde, sera-t-il le même pour toi et (ou) pour moi ?

© Sylvie Gagnepain

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Couleur femme – Printemps Poètes mars 2010

Dans un dialogue apaisé que peut dire l’homme de la femme ?

Femme, dis qui tu es, toi qui es ‘autre’ 
Autre que l’homme, mais d’égale essence, d’égale valeur 
Le bonheur est pour toi, tout comme pour lui ; 
Qu’au moins rien n’ébranle cet espoir infini.

‘Autre’ que l’homme, femme tu l’es, tu le reconnais, 
Tu le vis, tu le dis ; et d’être ‘autre’ tu n’en méconnais 
ni le droit, ni l’élan, ni le temps pour devenir 
tout proprement : ton indescriptible avenir…

Femme, tu comptes, car tu es ; ta vie raconte 
Comment être soi n’est pas en soi un mauvais mécompte 
ni désillusion, mais résurrection d’une vie donnée 
et partagée dans une valeureuse destinée.

Egale dignité, remarquable beauté de sentiments, 
Te rendent fière d’être toi, ne te soumettent à aucune loi 
Autre que la liberté que tu conquiers, que tu construis, 
que tu poursuis, que tu chéris toute ta vie durant.

Le fait d’être ‘autre’ dans la même vie de l’un et l’autre, 
De l’homme et de la femme rendra ‘autre’ aussi 
Cette vie si longtemps méprisée, affreusement bafouée, 
Pour tant d’êtres appelant sur terre à être respectés.

Que peut penser la femme de ce que dira l’homme ? 
Les deux se regardent, 
les deux se rencontrent, 
les deux sont le prologue 
D’une découverte insensée, d’une route malaisée, 
et… d’un destin unifié ?

Fredericus

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A toi, ma fille

Imagine ! si tout était possible ! 
Voudrais-tu être homme plutôt que femme ? 
Préfèrerais-tu donc, t’affirmer dans ton identité de Femme ? 
Sacrifierais-tu à la mode médiatique ? 
Rêverais-tu d’être toujours jeune, belle, 
Sans rides, ni cheveux blancs ? 
Riche et célèbre parmi les people ?

Peut-être rêves-tu d’être avant tout une femme libre ? 
Libre de choisir ton chemin de vie malgré les difficultés, 
Libre de ne pas entrer dans le moule qu’on veut t’imposer, 
Libre d’être mère un jour, ou de ne pas l’être, 
Libre d’élever tes enfants comme tu l’entends, 
Libre de choisir entre carrière, couple , famille, 
Libre de mener de front carrière, couple et famille ?

Oui, mais comment, avec qui ? me demandes-tu.

Et si nous rêvions ensemble à un monde nouveau ! 
Une société qui réconcilierait hommes et femmes, 
Où les hommes accepteraient leur part de féminité, 
Où les femmes accepteraient leur part de masculinité, 
Une société où chacun, chacune trouverait un espace équitable, 
Une société de générosité plutôt que d’individualisme forcené, 
Une société d’être plutôt que d’avoir.

Nous, Femmes, en gardiennes de la Paix, avec nos compagnons, 
Nous pouvons construire ce monde, le monde de demain, 
Par nos actions quotidiennes, par nos choix, nos engagements.

Utopie ! Utopie ! me diras-tu.

Mais l’Utopie fait vivre, 
Elle fait avancer vers le but que l’on s’est fixé. 
Et tant pis, si on ne l’atteint pas aujourd’hui. 
Demain, nos filles, nos fils y parviendront ! 
Souvent, le chemin est long.

Oui ! peut-être, peut-être me dis-tu .

Mais non ! Certainement ! je te le dis.

© Sylvia SOUSSIN

crédit photo Vicky

Y-a-t-il un défaut chez la femme ?

Dieu créa la femme à partir d’une cote prélevé ¨à Adam qu’il estimait imparfait. 
Elle doit être capable d’accueillir plusieurs enfants dans son Giron en même temps. 
Avoir un baiser qui puisse aussi bien soigner un genou écorché qu’un cœur brisé. 
Et elle fera le tout avec seulement deux mains. 
Elle se soigne toute seule quand elle est malade. 
Et peut travailler sans relâche et sans se plaindre.

Dieu dit « elle est si délicate, mais je l’ai faite robuste aussi » 
Elle sera capable de tout supporter, de tout donner sans rien attendre en retour. 
Elle sera capable de penser, de discuter et d’exécuter. 
Sur ses joues couleront des larmes. 
Les larmes seront la manière d’exprimer sa joie, sa peine, sa désillusion. 
Son amour, sa solitude, sa souffrance et son orgueil. 
La femme sera vraiment merveilleuse !!!

He oui !!! Les femmes ont des énergies qui étonnent les hommes. 
Elles affrontent des difficultés, règlent des problèmes graves. 
Cependant elles ont bonheur, amour et joie. 
Elles donnent la vie pendant que les hommes font la guerre et la détruise. 
Elles sourient quand elles voudraient crier. 
Elles chantent quand elles voudraient pleurer. 
Elles pleurent quand elles sont heureuses. 
Elles rient quand elles sont nerveuses.

Elles luttent pour ce en quoi elles croient. 
Elles se rebellent contre l’injustice. 
Elles n’acceptent pas un « non » pour réponse quand elles croient qu’il y a une meilleure solution. 
Elles se privent pour maintenir la famille debout.

Elles aiment inconditionnellement.

Elles pleurent quand leurs enfants ont du succès. 
Elles sont heureuses quand elles entendent parler d’une naissance, d’un baptême ou d’un mariage. 
Leur cœur se brise quand un être cher meurt. 
Elles sont fortes même quand elles pensent ne plus avoir d’énergies. 
Elles savent qu’un baiser et une embrassade aide à soigner un cœur brisé.

Il n’y a pas de doute. Il y a bien un défaut chez la femme.

C’est qu’elle ne sait pas ce qu’elle vaut.

© NASTASI Sylvia

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Couleur Femme

De tous temps, la femme a nourri prose et poésie de tous genres.

De tous temps bon nombre de penseurs et autres ont essayé de lui attribuer épithètes en tout genre : elle fut mère nourricière du Monde, après avoir été responsable d’avoir conduit Adam à la perte de l’Eternité à laquelle il était destiné, muse des plus grands poètes ou peintres, guerrières ……

Quelle que soit l’étiquette qui lui a été attribuée, la femme demeure toujours l’inatteignable, celle à laquelle on voudrait pouvoir donner un cadre immuable pour mieux la cerner.

Choisir une couleur femme équivaudrait à lui donner les couleurs de son Histoire et de sa place dans les différentes couches des sociétés du Monde.

Ainsi, l’on pourrait habiller de rose la femme originelle, celle qui fut à l’origine de la Création, pleine de tendresse et d’amour. Couleur femme, mère et Amour, toutes les mères pourraient être revêtues ainsi.

Mais on la déconsidère, on la relègue aux tâches les plus ingrates, on lui refuse l’instruction et l’accès à la dignité : couleur femme n’est plus rose, elle devient terne et grise.

Trop longtemps placée sous le joug masculin, esclave vendue et achetée comme une marchandise, accusée des pires maux de l’humanité tant on a peur d’elle, la femme apprend à prendre conscience de sa valeur et du pouvoir qu’elle peut avoir. Elle commence à se protéger et devient alors une partenaire insidieuse avec laquelle il faut compter : elle prend alors toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Avec courage et ténacité, elle va se battre pour gagner le droit de vivre, cette vie qu’elle donne elle-même : couleur femme devient rouge de volonté et de foi en elle-même. Certes, cela n’est pas facile dans une société faite par les hommes et pour les hommes, mais elle lutte, défile, combat à visage découvert pour finalement gagner du terrain vers la reconnaissance et le respect.

Oui, cela n’est pas facile, car il lui faut dépasser les clivages sexistes, sociaux et surtout religieux bien souvent. Si beaucoup de progrès ont été réalisés dans les deux premiers cas, dans le troisième cela n’est pas toujours le cas : il est dommageable, en effet, que les progrès réalisés au prix de bien des peines, soient complètement oubliés au profit d’un retour à la soumission, à la perte d’identité et à l’obscurantisme.

Couleur femme, me direz-vous alors ? Je répondrai : Amour, Tendresse, force, volonté et volontarisme, responsabilité et courage : la femme n’est pas un objet auquel une couleur peut être attribuée , la femme est de toutes les couleurs. Ne dit-on pas « souventes fois femme varie » ?

La femme n’a pas une couleur unique : elle a celle de son instant, de son vécu, de sa Vie mais je pense que sa couleur restera toujours celle de la bonté et de l’élégance.

© Juliette Touboul

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Devant sa toile installée sur un chevalet au fond du jardin, elle peint, et devant ses yeux apparaissent et dansent allègrement ces couleurs rouge et doré qu’elle préfère.
Pour fêter son vernissage, elle boit du champagne qui lui donne ce regard si pétillant, tout en observant le firmament.
Des ondes mêlées à des parfums de toutes sortes se dégagent de son Ame pour attirer cet amant récalcitrant, qui malgré tout demeure obéissant, avec cette subtilité que l’on ne peut lui enlever.
Mystères et mots magiques font partie de l’Univers de cet homme, qui appartient à ce peuple Cham, bien cachée au fond de la forêt, en attendant le signal pour le libérer de cet anathème lancé sur lui depuis la nuit des temps.
Son admiration pour cette femme, si belle et raffinée, se transforme en dévotion, il l’aimait déjà tendrement dans une autre vie, que maintenant il reprend goût à la vie.
Quelle patience pour l’attraper, elle qui ressemble à cette Impala qui gambade dans la savane en toute liberté, en faisant des cabrioles et des pieds de nez à tous ces compagnons venus la désirer.
Le soleil filtre derrière la lucarne, tout en plongeant sur le lit ou elle est installée, et qui lui permet de comprendre et d’accepter tout l’amour qui s’épanche de son cœur.
De la fenêtre ouverte se dégagent des senteurs, des odeurs qui se mélangent entre elles avec compréhension pour attirer les chercheurs et libres penseurs, et ainsi comploter sur une nouvelle passion.
Tranquillement bercée par le gazouillis des oiseaux, les yeux mi-clos, elle les voit danser toutes ces énergies de couleurs différentes, mais celles qu’elle préfère sont les jaunes et les violets qui lui apportent la sérénité.
Lorsqu’elles descendent au dessus d’elle, elles virevoltent dans l’espace avec cette agilité incontestable, et elle sent bien que des guérisons s’opèrent au gré de leurs fantaisies.

© José

crédit photo Vicky

COULEUR FEMME

Assis à ma table,

Cherchant à composer une fable,

j’entendais chanter derrière la porte close.

J’imaginais mon égérie portant sa robe rose.

Mon imagination m’avait trompé,

De bleu myosotis elle parut habillée.

Son parfum lilas s’enroula autour de moi.

J’en oubliai la fable, d’émoi. Mais quoi ?

Ses yeux verts pétillants, envoyèrent un message,

Une onde mystérieuse suivit son passage.

Mon égérie, ma femme, mon amante,

M’envoya retrouver Dante.

Puis, vibrante, de bond en bond, elle fut vite hors là.

Mon inspiration avec elle s’envola.

Pourquoi me quitter ?

Ou courait-elle semblant si pressée ?

A mon tour, avec audace,

Je me lançai sur sa trace

Et je vis près du berceau garni de dentelle,

Son corps gracieux et svelte de gazelle,

Penché vers l’enfant endormi.

Ma femme, mon amante mon égérie,

S’était transformée en mère aimante,

M’offrant cette scène charmante.

Je la percevais forte, protectrice attendrie, contemplant,

Le regard hors du temps,

Son petit, notre petit dont le souffle léger

Exhalait la sérénité.

La femme fougueuse, exaltée, palpitante,

légère et brûlante telle une flamme dansante

Qui m’avait échappé,

Communiait à la sérénité.

Je posai ma main sur sa taille, doucement.

Elle tressaillit imperceptiblement.

Alors, elle tourna vers moi son regard vert illuminé

Et nous restâmes longtemps enlacés.

Ma femme, mon égérie, mère aimante,

Me revint en amante.

© GIS.L.

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COULEUR FEMME Printemps Poètes mars 2010

Dans un dialogue apaisé que peut dire l’homme de la femme ?

Que peut penser la femme de ce que dira l’homme ?

Les deux se regardent, les deux se rencontrent, les deux sont le prologue

D’une découverte insensée, d’une route malaisée, et… d’un destin unifié ?

Femme, dis qui tu es, toi qui es ‘autre’

Autre que l’homme, mais d’égale essence, d’égale valeur

Le bonheur est pour toi, tout comme pour lui ;

Qu’au moins rien n’ébranle cet espoir infini.

‘Autre’ que l’homme, femme tu l’es, tu le reconnais,

Tu le vis, tu le dis ; et d’être ‘autre’ tu n’en méconnais

ni le droit, ni l’élan, ni le temps pour devenir

tout proprement : ton indescriptible avenir…

Femme, tu comptes, car tu es ; ta vie raconte

Comment être soi n’est pas en soi un mauvais mécompte

ni désillusion, mais résurrection d’une vie donnée

et partagée dans une valeureuse destinée.

Egale dignité, remarquable beauté de sentiments,

Te rendent fiers d’être toi, ne te soumettent à aucune loi

Autre que la liberté que tu conquiers, que tu construis,

que tu poursuis, que tu chéris toute ta vie durant.

Le fait d’être ‘autre’ dans la même vie de l’un et l’autre,

De l’homme et de la femme rendra ‘autre’ aussi

Cette vie si longtemps méprisée, affreusement bafouée,

Pour tant d’êtres appelant sur terre à être respectés.

©Fredericus

Couleur Femme

La couleur femme met sur sa peau

une robe bleue dans le désert

une robe à paillettes pour le dessert

Elle se parfume et prend soin d’elle

pour plaire par son odeur et son esthétique

Elle impose sa présence dans ses choix de vie

Elle se montre sensible, subtile, intériosée.

Elle donne et s’ouvre dans la douceur et

transmet la croyance par le sang,

croyance de Bonheur, joie, éternité.

Elle dit, rit, se brise.

Elle est le sel de la terre, la voix de la colère

Elle écrit, module la terreur, fait preuve de

Foi et prie dans sa misère. Elle enfante.

© Elisabeth Chatenoud

crédit photo Vicky

A l’aube de tes dix huit ans quitte le sein maternel sort du monde cocon qui t’a façonné. A l’heure de ton envol libre de rêver de liberté éclate ta bulle inaccessible au temps qui passe soit présent. Sur le monde grisailleux d’injustice et de guerre tends un arc-en-ciel de joie verse ta goutte d’eau d’amour et de paix évite entraves et pièges. Esclave de l’illusion d’une liberté virtuelle courbant ton dos privé de volonté libère ta force intérieure soumets toi par choix à des êtres ou à Dieu ignore qui corrompt affaiblit ton esprit néglige le mirage d’une vie aux bonheurs éphémères. Reste fidèle à ta quête du bonheur cache au fond de toi un être libre reçois la liberté en cadeau de bienvenue pour ton immersion dans le monde à venir ne la déçois pas elle ne te décevra pas.

© Nicole Crestou

*****

Un amour de femme !

Aimer se lover dans les bras de sa mère,
Y trouver réconfort, y rester et s’y plaire.
Sentir battre son coeur, s’immerger de bonheur,
Prendre force et vigueur, de tant de douceur,
L’égaler à une fleur, de tant de splendeur,
S’énivrer de son odeur, ne plus avoir peur,
Enfin revivre, sous l’éclat de son sourire.

Femmes multiples, comment vous décrire ?
Un jour adolescentes aux formes naissantes,
Rougissantes, insolentes et même provocantes.
Puis mères au foyer, le plus souvent sacrifiées,
Bien souvent malmenées, parfois transcendées.

La militante ? Nenni, point me parle,
Femme enfant ? Un temps, ce fut probable,
Femme soumise ? Depuis n’est plus de mise,
Femme voilée ? Dévoilée à ma guise.

Traitée de vipère, de sorcière, de diablesse,
Au mieux, Mère Denis, cordon bleu et princesse !

© Rose Thoron

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Frémissement

Rose, la belle rétive de Maître Ronsard,

Rouge, la flamme des choeurs de Bizet,

Jaune, la soie du kimono d’un fragile papillon,

Bleus, les yeux de l’enchanteresse au teint d’albâtre,

Noirs, ceux de la cruelle qui empoisonne,

Vertes, les écailles de la sirène au chant si doux,

Orange, la saveur des lèvres de l’insolente,

Indigo, les secrets qu’elle enferme dans son cœur,

Violets, les cernes sous ses yeux après l’amour,

Blancs, les pétales du lys dans la main de la Parfaite.

Miroirs aux alouettes, mille histoires à facettes,

Nuances changeantes des couleurs de l’instant,

Au gré des êtres, au fil du temps,

Entre humeur et inspiration,

Pulsion et rébellion,

Plaisir et soumission.

L’âme est femme,

Affamée de toujours et d’ailleurs,

Animée d’encore et d’accords,

Révoltée des jamais et des pourquoi.

Hermétique aux contrastes imposés,

Vibrante aux harmoniques de couleurs irisées

Qui se déploient au prisme du vivant,

La femme est lumière.

Palette d’un artiste mystique

Traçant les aspects mouvants de l’instant,

Elle est toute entière à la Terre,

De la Mer la matière

Qu’elle agglomère en une sphère

Jouant du feu et de l’air

Qui dynamisent ses élans,

Attisent ses tourments,

Colorent ses penchants.

Pétrie de ce magma incandescent de sentiments,

En toi, en moi, aux creux de nos viscères,

Quelque chose mûrit, surgit, se libère,

Brise les carcans, les prisons, les fers.

La spirale avide de la peur et de l’ennui

A défait sa course infernale et faiblit.

En chacune, en chacun, une femme a frémi.

Elle réchauffe une à une les perles de cristal

De notre être en éveil. Plus qu’un idéal :

Une joie indicible, une création fractale,

Un espace infini de subtiles sensations,

L’essence éblouie, l’esprit en immersion

Dans un monde où les couleurs se mêlent aux saveurs,

Où les sons se fondent aux odeurs.

Je rejoins ce lieu serein au sein de mon inconnu,

Je retrouve la plage au sable fin de mon île perdue.

Entre le ciel et la terre, enfin je recrée l’arc de lumière

Qui relie mon être au tien, à d’autres univers,

Et je m’enivre des liens et des jours sans fin.

©Dominique Cano

*****

Gazelles

Y a-t-il des chipies dans les ethnies lointaines qui vivent du peu de la nature qu’elles prennent, à peine ?

Oui, où qu’elles soient, quoiqu’elles vivent, qu’importe la couleur, les femmes gardent vif-argent l’envie de rire et rient !

Voyez l’ethnie des Clams qui gardent les gazelles. Leur patience calme ces blondes qui, telles des chiens fidèles, les accompagnent le jour, dans les prés chamarrés et les suivent en soirée au puits, groupes bigarrés.

Elle suivait et se mit tout à coup à chanter, le rouge à son filet de lèvres s’époustouflant, le noir à ses yeux traçant son regard malicieux, ses jupons gai-froufroutant, volant et sautant.

Les belles gazelles s’envolèrent à tire-d’aile vers d’autres mères lointaines, des femmes ternes et sages qui ramenèrent la troupe. Elles sommèrent la chipie de veiller sagement aux bêtes mais, surtout, oui surtout, en sachant conserver sa gaieté irradiante, étincelle de la vie.

© Josiane

Couleur Femme

Elle, parle du soir, de la couleur, de la douceur du temps et du reste.

Lui, parle d’une voix paresseuse, frileuse, d’un temps fabuleux puis douloureux.

Elle, pâle sur le canapé généreux…

Lui, parle de précédentes vies, puis de tendresse, pourquoi pas de caresses.

Elle, invisible, l’âme émue, retient son cœur, confie ses faux pas, ses paresses.

Elle et lui dans le salon silencieux…

Elle, éblouie, évanouie, savoure ce temps parfait fait pour eux.

Lui, chaleureux puis haineux, lumineux puis ténébreux.

Elle et lui, sur le divan pour deux, entre eux : une femme, un soleil,

Et passe leur temps précieux.

© Muriel

crédit photo Vicky

Couleur femme

Ta présence miracle

Réalité d’un bel oracle.

Tu es source,

Toi ma douce,

Etre infini,

Pour enfanter choisie,

Corps précieux,

Temple de Dieu,

Comme face au tabernacle

Devant toi je m’incline,

Dans mes bras, caline,

Je te sais réceptacle,

Femme sacrée.

Huître nacrée,

Qu’un grain de sable,

Merveille invraisemblable,

Fait naître une perle,

Heureux ! siffle le merle.

Havre de mon errance,

Impalpable puissance,

Ta belle image

Cache tant de visages.

Surprises, surprises,

Te suivre, grande entreprise.

De plaines en collines,

De gouffres en terre marine.

Bonheur d’une traversée

Ensemble effectuée,

Harmonieuse plénitude,

Je te la dois, ma complétude.

© Lucienne Ricci

*****

F e m m e s ,

F e m m e s,
F e m m e s,

F e m m e s
F e m m e s,

Femmes d’ici, femmes d’ailleurs,

D’esprit ou de labeur,

Contraintes, libérées,

Responsables, dévouées,

Timides, effrontées,

Erudites, illettrées,

Indécises, volontaires,

Mais souvent téméraires

Quelles places pour vous toutes

Dans notre société ???

De l’enfant qui grandit

Joyeuse et insouciante

Comme une fleur au champ,

A cette adolescente 
Au corps souple et gracieux

Trop souvent convoité…

Le mystère de la Vie

S’enfle, murit….en défi .

Mère aimante au foyer

Trop souvent débordée,

Espérant, s’oubliant,

Ecoutant, pardonnant…

Trésors de patience,

Sans cesse renouvelés

Sans cesse redistribués,

Berçant père et enfants.

Mère abeille au foyer,

Mère soleil du foyer.

Amante…. libérée….

Provocante, mystérieuse,

Passionnée, amoureuse,

Découvrant le bonheur

Des jouissances du corps,

Bijou précieux, adulé,

Trop souvent oublié

Des faveurs de l’amant,

Cœurs et corps emmêlés

Dans une éternité.

Epouse cimentant

Parents, père et enfants,

Raisonnable, travailleuse,

Généreuse, heureuse

Et du bonheur donné

Et du bonheur reçu,

Ne renonçant jamais,

Affrontant tous les vents,

Et le ventre en avant

Portant tous les enfants

Pour transmettre la Vie,

L’ Espoir de toute Vie.

© Marie-Claude

crédit photo Vicky

Couleur Femme

Dans les fentes

Des verticales lignes ombrées

Les mots d’un ciel déchiré, déchaînent leurs eaux sur mes écorchures 
d’amoureuse

Elles s’infiltrent et fécondent les ruisseaux d’amours verts à venir

Oublieuse Des ombres

Reliée au soleil

Je boirai

Le feu à sA source ancestrale

Par la grâce du désir

Toute enivrée d’un chant bleu et boisé

J’irai éveillée et vibrante

Dans la forêt

Des mots à venir…

© Martine Aruna Le Cam

*****

L’Etrangère

Comme moi elle chante, comme moi elle rit

Comme moi ele pleure, comme moi elle vit

Sa peau n’a pas la même couleur

Et alors ?

Qu’est-ce que ça peut faire ?

Elle n’a pas la même religion

Et après ?

Qu’est-ce que ça fait ?

Elle sait bercer son nouveau-né

Le caresser, le cajoler

Le nourrir et le protéger.

Elle ne parle pas notre langue

Et alors ?

Qu’est-ce que ça peut faire ?

Elle ne fait pas la même cuisine

Elle ne s’habille pas comme nous

Et après ?

Qu’est-ce que ça fait ?

Elle sait aimer, chanter, danser

Travailler, aider ses aînés

Ses frères et soeurs, sa parenté …

C’est une petite fille comme la tienne

Une femme, une épouse, une amante

Elle a deux bras pour te serrer

Elle a une bouche pour t’embrasser

Et elle a un coeur pour aimer

Et elle a un coeur pour aimer …

© Mélodie

FEMME FLEUR

Femme fleur, femme couleur,

Naît, crée, quelque soit l’heure

De l’homme tu n’as plus peur !

Souris, sèche tes pleurs

Les jours ensoleillés de ta jeunesse

Enrichis par les caresses,

Hélas ! à l’heure de la vieillesse,

Fuiront, disparaîtront,

Alors, sans hésiter ni te retourner,

Jour et nuit, inlassable, insatiable,

Tu aimeras.

Un jour peut-être tu pleureras

Pourtant à chaque heure, chaque seconde,

L’espoir encore et encore,

A nouveau, sans hésiter, sans tricher,

Tu y croiras.

Sans amour, quelle triste fin !

Serrant les dents, serrant les poings,

Cours, vole, vas

Ne fuis plus, c’est ton destin.

Réveille toi, cambre les reins,

Vers l’autre, tu tends les mains.

Il t’attend !

Dans l’ombre ou la lumière,

Riche ou pauvre, seigneur ou simple hère,

Demain je sais, tu sais, qu’alors sans regretter,

Tu recommenceras.

Heureuse, tu lui tendras les bras.

© micheline
Le 1er février 2010

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