Texte : COULEUR FEMME de Federicus mars 2010

COULEUR FEMME Printemps Poètes mars 2010

Dans un dialogue apaisé que peut dire l’homme de la femme ?

Femme, dis qui tu es, toi qui es ‘autre’
Autre que l’homme, mais d’égale essence, d’égale valeur
Le bonheur est pour toi, tout comme pour lui ;
Qu’au moins rien n’ébranle cet espoir infini.

‘Autre’ que l’homme, femme tu l’es, tu le reconnais,
Tu le vis, tu le dis ; et d’être ‘autre’ tu n’en méconnais
ni le droit, ni l’élan, ni le temps pour devenir 
tout proprement : ton indescriptible avenir…

Femme, tu comptes, car tu es ; ta vie raconte 
Comment être soi n’est pas en soi un mauvais mécompte
ni désillusion, mais résurrection d’une vie donnée
et partagée dans une valeureuse destinée.

Egale dignité, remarquable beauté de sentiments,
Te rendent fière d’être toi, ne te soumettent à aucune loi 
Autre que la liberté que tu conquiers, que tu construis,
que tu poursuis, que tu chéris toute ta vie durant.

Le fait d’être ‘autre’ dans la même vie de l’un et l’autre, 
De l’homme et de la femme rendra ‘autre’ aussi
Cette vie si longtemps méprisée, affreusement bafouée,
Pour tant d’êtres appelant sur terre à être respectés.

Que peut penser la femme de ce que dira l’homme ?
Les deux se regardent,
les deux se rencontrent,
les deux sont le prologue
D’une découverte insensée, d’une route malaisée,
et… d’un destin unifié ?

Fredericus

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