Sur la fin de sa vie, par les ans satinée,
Elle se tient légèrement courbée,
Dans la douceur de son visage ridé,
Ses yeux noirs, habillement maquillés,
pétillent comme un champagne bien chambré
Ses joues rosies, tendrement plissées,
Rappellent, avec vigueur, toute sa féminité
Et ses lèvres, délicatement ourlées,
laissent couler une mélodie du passé
Une onde de couleur raffinée, un subtil parfum musqué,
Attirent les regards étonnés vers ce vieux corps fatigué
Qui, malgré toutes ces longues années animées,
Garde, avec splendeur, une si belle douceur ambrée,
Distillant discrètement alentour tant d’amour amusé
Pourtant,
Pourrais-tu trouver tant de beauté aux femmes,
Blanches, Noires, Jaunes, de toutes les couleurs,
D’aujourd’hui et d’hier, unies par les âmes,
Sans que jamais n’ait coulé une seule larme de douleur ?…
Brigitte Barbier