Les trois textes gagnants du concours de la Saint Valentin à Fréjus

Un grand merci à tous les participants proches et lointains (certains écrivaient de Paris et de Bretagne!) et félicitations aux trois gagnantes plébiscitées par le public présent à cette soirée :

1er: A MES AMOURS,  de Françoise B.

Bonjour mes chers amours 
accrochez vous, c’est le grand jour, 
faut que je vous dise….. 
faut que je vous dise… 

LUCIEN, mon amour du lundi 
tu es mon magicien, 
mon poète aérien, 
mais tu es mon amour du lundi 

HENRI, mon amour du mardi 
jamais avant toi je n’avais autant ri 
tu as l’art de l’esquive et tu m’attendris 
mais tu es mon amour du mardi 

JEROME, mon amour du mercredi 
mon athlète, mon homme 
dans tes bras, oh oui!… je m’abandonne 
mais tu es mon amour du mercredi 

PATRICE, mon amour du jeudi 
mon cher, mon doux, mon vrai complice 
tes baisers enflammés? Ha mon Dieu… quel délice! 
mais tu es mon amour du jeudi 

ANATOLE, mon amour du vendredi 
ha!…. Anatole et nos folles cabrioles 
avec toi, je l’avoue, je décolle! 
mais tu es mon amour du vendredi 

ROBERT, mon amour du samedi 
mon Bébert, mon Jupiter, 
près de toi je m’effrite et descends en enfer 
mais tu es mon amour du samedi 

CONSTANCE, mon amour du dimanche 
ma voluptueuse imprudence 
tu sublimes mon existence 
mais tu es mon amour du dimanche 

mes amour, mes chers amours 
accrochez-vous c’est le grand jour 
faut que je vous dise que LEONARD est là… et bien là 
Il n’y a plus de place me direz-vous? 

Alors, de guerre lasse je l’avoue 
faut libérer l’espace… TOUT l’espace 
le temps que ça se passe 
le temps que je me lasse 

Je vous embrasse, je vous aime 
votre ALBERTINE… libertine

 

2ème : ULTIMATUM ?, de Pascale B.

Timothée,

Voilà, je veux t’aimer toujours, cependant, toi comme moi, devons renforcer cet amour.

Toi comme moi, pour cette St Valentin, devons nous engager à :

1- Faire l’amour autrement que dans la position du missionnaire et plus souvent qu’une fois par mois !

2-Fermer les yeux sur les frivolités passées pour retrouver notre complicité de couple. Plus de virées avec les voisins au Cap d’Agde !

3- Ne plus les fréquenter d’ailleurs ceux-là, J’en ai assez que Robert, sous prétexte de match de foot t’emmène faire la tournée des bars, je ne veux plus soigner tes coquards ni te démaquiller quand tu rentres !

3- Ne pas hésiter à se faire des cadeaux…peut-être plus personnels que la super centrale vapeur que tu m’as achetée à Noël. Ainsi je ne me sentirai plus dans l’obligation de t’offrir en retour la perceuse- ponceuse- scieuse-tondeuse dernier cri. Je te rappelle au passage que j’aime toujours autant les fleurs et les bijoux, une petite robe de temps en temps aussi !

4- Tolérer les allées et venues de nos enfants déjà grands, malgré leurs coups impatients à la porte à minuit lorsqu’ils ont oublié leurs clés et, ce, pas uniquement le week-end ! Accepter le petit copain de Virginie, bien qu’il prenne régulièrement ta brosse à dents quand il vient dormir, et supporter la bourgeoise de Manu qui n’aide jamais de peur d’abîmer sa french manucure !

5-Continuer à participer à nos associations sportives et culturelles, même si tu n’apprécies pas toujours la moyenne d’âge des adhérents, n’oublie pas l’importance pour nous de rester bien portants et spirituels.

6- Refaire un saut en parachute, malgré ton vertige, cette fois en biplace, pour ne pas te retrouver seul, égaré parmi les vaches !

7- Partir ailleurs que chez Mémé Marthe avec tes neveux et nièces que ton frère nous refile à chaque vacance pour flirter avec sa minette de vingt ans plus jeune ! J’aime bien le lapin à la moutarde de la grand-mère, mais je crois qu’elle ne sait faire que ça !!!

8- Danser et danser encore, mais sans porter ton masque de Pierrot triste de lassitude, devant mes yeux,

Enfin sourire et rire aussi, jusqu’à la fin de notre vie !!!

Comme je sais pertinemment que tu ne te plieras pas à mes exigences, je compte te présenter mon futur amant sous peu,

A TOI DE VOIR !!!

 

3ème : Mon chéri, de Michèle A.

Encore un week end sans toi ; j’ai compté, il y en a eu 32 l’année dernière.

Mais je voudrais te dire combien j’apprécie que tu t’investisses à ce point dans ton nouveau travail. Je suis fière de ce que tu mets en place pour améliorer notre vie.

 Depuis quelque temps,  tu me dis que tu me trouves lointaine, perdue dans mes pensées.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : j’entends même tes murmures, devenus d’ailleurs plus fréquents depuis quelques mois, surtout quand tu es au téléphone avec ton chef. Je m’inquiète d’ailleurs, il faudrait que tu t’affirmes davantage et que tu ne le laisses pas envahir ta vie privée comme ça. Mais tu es si dévoué, tu mérites vraiment la médaille de l’employé modèle.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : je respire même ton souffle et d’ailleurs je trouve étrange qu’il sente la cigarette depuis quelque temps, toi qui n’as jamais fumé. Tu devrais faire attention et te préserver. Ton patron et tes collègues n’ont pas à fumer sur le lieu de travail, cela nuit à la santé. Tu devrais le leur rappeler.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : ton parfum m’enivre toujours quand je le sens dans la salle de bains. Mais curieusement depuis quelque temps on dirait qu’il « tourne » sur ta peau, je ne le reconnais plus, comme si une autre odeur le parasitait. Peut-être est-ce dû à ta fatigue ? Tu travailles trop mon chéri, tu n’as même plus de week end à toi.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : je m’inquiète toujours de ton bien être et comme je te trouvais fatigué, les traits tirés, je t’ai demandé de te préserver. J’ai souri l’autre jour en repassant ton pantalon : j’ai trouvé des préservatifs dans tes poches ! Que tu peux être innocent et distrait : se préserver ne voulait pas dire acheter des préservatifs ! Mais je vois avec plaisir que tu tiens compte de mes conseils, simplement tu ne les as pas bien compris. C’est tout toi ça.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : je suis juste allée voir un médecin pour cet eczéma qui ne me quitte pas depuis 3 mois  (faute de ta compagnie, j’en ai trouvé une autre ! non, je ris). Et sais- tu ce que m’a dit le médecin ? Je fais une allergie de contact ! C’est drôle non ? Je suis seule la plupart du temps et je fais une allergie de contact !  

Tu sais, tu vas rire : eczéma peut se comprendre ex-aima. Ex : c’est ce qui est passé, donc : ça peut concerner celui qui m’aima dans le passé ! Pourquoi dans le passé ? C’est drôle non ? En ce moment je trouve tout drôle ! Pas toi ?

Donc si j’ai bien compris le médecin, eczéma = allergie : et oui ton parfum mélangé à celui de ta secrétaire ne font pas bon ménage pour mes narines ni pour ma peau. Je suis malade de le sentir, que veux- tu, j’en suis désolée mais tu connais mon intérêt pour la santé, alors j’ai décidé de guérir. Pour cela il me faut m’éloigner de ce qui cause cette allergie.

 Je ne suis pas si lointaine tu sais : je suis à deux rues de chez nous chez Maître Renard, avocat. Et oui mon bel amour, je demande le divorce et je sais que tu le comprendras car tu as toujours tellement pris soin de mon bien-être.

 Donc je te quitte mon chéri et comme je ne peux plus supporter ton odeur sans me gratter de partout, je fais livrer cette lettre accompagnée de toutes tes affaires, sur ton lieu de travail, car il me semble que tu t’y trouves si bien. Tu reconnaîtras que je suis attentionnée !

Ah oui je voulais te dire que suite à cette maladie, j’ai développé d’autres symptômes : j’ai le syndrome du verrou. Je t’explique : j’ai désinfecté l’appartement et je ne peux plus supporter l’idée que tu puisses y entrer. J’ai donc fait changer la serrure et je m’enferme à double tour en permanence.

De plus un autre symptôme est apparu : le syndrome de la sonnette. En effet je n’entends plus la sonnette de la porte d’entrée. Je voulais te prévenir car cela me ferait de la peine que tu t’épuises dessus.

 En n’espérant aucune réponse à mon courrier, je te prie d’agréer mon chéri, l’expression de mes sentiments les plus sincères.

Ton ex-aimante.

 

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